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discretement
18 mai 2006

questions

Parce que je me pose toutes ces questions je me suis inscrite à un congrès organisé par :

L'association Parole d'enfants


AIDER L’AUTRE ET SE RéPARER

http://www.parole.be/nl/paroinfo_03.htm


Se pourrait-il que, dans notre désir d’aider l’autre et dans nos richesses créatives pour y parvenir, se glisse aussi un alliage complexe entre nos blessures, nos insatisfactions et nos motivations pour éduquer, soutenir et soigner ceux qui vivent de terribles difficultés ?
Si oui, comment s’opère ce long cheminement qui de la souffrance va vers le réconfort à l’égard de celui qui souffre ? Où se logent les pièges mais où se situent les virtualités positives puis comment se fait éventuellement l’éclosion d’un professionnel qui se réparant devient le réparateur de l’autre sans se confondre avec lui ?
Michel  Lemay 


Souvent, quand un(e) soignant(e) écrit, lorsqu’il/elle exprime plus que sa simple expérience professionnelle, quelle richesse supplémentaire cela apporte-t-il aux lecteurs, aux soignants ? Ecrire, est-ce que ça soigne celui qui écrit, et si la réponse est oui, est-ce que ça ne soigne pas aussi celui ou celle qui le lit ?
Martin Winckler

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Commentaires
S
Ces questions ce sont elles qui m'ont incitée à interrompre mon journal pour entrer dans une autre démarche...<br /> beaucoup plus intime et thérapeutique parce que <br /> le rapport au lectorat est trés complexe, et qu'il dépend de nos propres besoins, du degré de " conscientisation " recherché pour reprendre l'espression de Coumarine. Le lectorat n'en demeure pas moins un puissant stimulant même s'il incline parfois la pensée...<br /> Quant au lecteur, je crois qu'il peut tirer un bénéfice de ses lectures par le témoignage qu'elles représentent mais un bénéfice sommaire sans doute.<br /> Mais je crois que la distinction aide / soin est essentielle comme le dit ta jum.<br /> Le soin est un acte de soi à soi qui à mon sens ne peut passer par les autres, si ce n'est par l'accompagnement en tête à tête avec un professionnel.
T
Bonjour Zaza, je te découvre par le lien de Ségolène... tout ce que j'ai eu le temps de lire ici me semble beau et sensible, je reviendrai te voir...
L
j'ai travaillé plusieurs années dans un centre maternel, le premier crée en France, mais comme secrétaire. J'étais au courant de beaucoup de choses, puisque je tapais les dossiers ....assistais aux réunions avec les éducateurs spé, la psychologues, les éduc. jeunes enfants, la puéricultrice...Je mangeais tous les midis avec les jeunes femmes, participais à la fête de Noël. Et tu vois j'ai été vraiment touchée par ce qui se passait se déroulait sous mes yeux: la souffrance des femmes la souffrance de leurs enfants....qui me renvoyaient à la mienne ....à l'époque ma fille ne vivait plus avec moi, et j'en crevais.....<br /> J'aurais dû fuir ce boulot cet endroit, mais je suis restée....et j'ai donné le peu que je pouvais, quand personne n'était là certaines venaient me parler se confier pleurer....elles ne savaient pas que je connaissais les secrets de leur vie......Tu ne peux prévoir tout, savoir tout, être tout pour elles....tu apportes tes compétences et tu sais c'est beaucoup une oreille qui écoute quelqu'un qui soutient....<br /> Triste fin pour cette femme.....
C
la raison pour laquelle on voit avec les filles un pedopsy... en essayant de les abimer le moins possible, je me repare...<br /> la raison pour laquelle ça ne me derange pas de deborder de mes cours et d'ecouter les momes... parce que les laisser dire, c déjà les soulager<br /> la raison pour laquelle je n'arrive pas à surmonter ce que je n ai pas le droit d'ecrire<br /> la raison pour laquelle parfois c'est insupportable qu'on m'interdise de l'ecrire, comme si on s'autorisait à me laisser souffrir en considerant que lire remplacera écrire... et non... ça ne suffit pas de lire... ça apporte mais ça ne suffit pas... <br /> vaste theme
W
très beau thème! pour sûr! :o)) la résiliance...je continue chaque jour de le tester, de le confirmer...
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