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discretement
3 décembre 2006

phobie

maison_004Fin de dimanche venteux, tranquille et décontracté.

J’ai traîné toute la journée en pyjama, admiré par la fenêtre les nuages qui faisaient la course dans le ciel, un peu de bricolage facile, un peu de repassage, un peu de lecture, un peu d’ordi et puis le coin de la cheminée…

Finalement, un dimanche de paresse comme je les aime, sans rien d’urgent à faire, sans obligation, sans coup de fil dérangeant.

Peut être que je deviens de plus en plus phobique socialement et l’excuse du travail avec toutes les rencontres obligées, n’est qu’une justification trompeuse.

Je n’ai jamais aimé les rassemblements, la foule, les dîners à plus de quatre où je ne sais pas quoi dire. Le plus souvent j’écoute.

Timidité ? Manque d’assurance ?

Quand il le faut, je me force à prendre la parole.

Il m’est cependant nécessaire de préparer ce que j’ai à dire, sans quoi, j’oublie les mots, je bafouille, je m’écoute parler et je me juge pitoyable.

Il y a quelques années, j’ai dû participer à un colloque en tant qu’intervenante.

Trois mois avant, c’était déjà la panique, avec son cortège de maux somatiques dès que j’y pensais : sueurs froides, tremblement, insomnie…

Je suis allée voir un psychiatre spécialisé dans l’hypnose.

« Trop résistante » m’a-t-il dit « l’hypnose ne fonctionne pas sur vous »

Il m’a accompagnée jusqu’à la date fatidique sans véritable soulagement.

J’en voulais à mon directeur qui m’obligeait à faire cette intervention, devenais de plus en plus nerveuse et irascible.

Je n’ai pas pu y échapper.

Je me souviens avoir essayer des techniques de relaxation, des respirations amples …

L’angoisse était de plus en plus paralysante.

Au pied de l’estrade, en désespoir de cause, j’ai avalé vite fait un xanax.

J’avais l’impression que tous les regards étaient pointés sur moi et voyaient mon geste furtif.

Evidemment, je m’en suis tirée sans trop de dommage, ai été écoutée et même applaudie…

Mais je me suis bien jurée de ne jamais recommencer.

Rien que d’écrire ce souvenir j’ai le palpitant qui s’agite.

Phobique je vous dis…

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Commentaires
D
Je crains de faire moi-même partie des "résistants" à l'hypnose. Et pourtant, quelque part, je brûle de retenter l'expérience. J'ai l'impression que certains murs ne pourraient être fissurer que par là... A moins que ce ne soit simplement la volonté farouche du dernier espoir... Bref : ah la la ! Que faire avec nos "blocages" ?... Il m'est difficile d'imaginer (me) répondre : rien, accepter. Je croise les doigts !
T
En tout cas, que vous aviez quelque chose à dire et à transmettre.
T
Je crois que votre directeur avait compris quelque chose...
K
Juste un petit coucou pour que tu saches que je suis passée.<br /> Bisous
C
Je ressens les mêmes choses que toi lorsque je dois prendre la parole. En fait cela dépend de l'auditoire et de l'attention qu'il me porte. Dès que les premiers mots sont lancés, je me sens mieux, à l'aise et j'essaie de temps en temps de faire un petit break humoristique pour sonder mon auditoire. Lorsque je sens la panique me prendre, j'essais de parler plus fort comme pour me dire hé ho ! du calme et surtout pour que cela ne se voit pas. <br /> Ce qui est intéressant c'est que je m'aperçois qu'on est nombreux dans ce cas. Cela rassure. <br /> J'aime aussi les dimanches grunch ;-)
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