cocker ?
Ma sœur aînée évoque sur son blog, la caserne militaire transformée en HLM où nous avons vécu notre enfance jusqu’à l’age de onze ans.
Elle y associe des souvenirs pleins de joie et de rire.
C’est tout de même très troublant de constater qu’avec quelques années de différence, mes propres souvenirs comme ceux de ma sœur jumelle ne sont en rien ressemblants.
Cet austère bâtiment ne convoque en moi que des images troublées par les émotions qui y sont associées : peur, appréhension, tristesse, sentiment de panique, désespoir quand ce qu’on redoutait le plus, arrivait.
Ai-je réellement été insouciante ?
Je me perçois plutôt comme ces enfants hypervigilants que je rencontre, les sens en alerte sur ce qui pourrait advenir.
Un jour, en voiture, ma sœur m’a comparé à un cocker. J’avais les yeux rivés sur la route, ne détournais pas le regard et par conséquent ne pouvais participer à la conversation.
Voilà ; J’ai été une « enfant cocker » ?