arthrite
J’ai repris le travail quand la
majorité des gens partent en vacances.
La ville est d’un calme étonnant.
La quatre- voies fluide.
Le temps peu propice aux regrets.
Dix jours après, me voilà en
arrêt de travail, le pied dans le sac : arthrite aigue de l’articulation
du gros orteil.
C’est avec une certaine
jouissance que je me suis installée devant mon écran TV et celui de l’ordinateur,
après la visite chez le médecin, le laboratoire, le cabinet de radiologie.
Du temps m’était donné avec
une vraie raison.
J’en ai profité pour voir deux
films : « Un Million de dollars baby »et « Billy Elliot »
intéressants et attachants l’un et l’autre.
Vendredi, les
anti-inflammatoires aidant, je me suis cru presque guérie et sentie vaguement
culpabilisée de n’être pas au travail. (On ne se refait pas)
Bien mal m’en a pris.
Je suis allée comme chaque fin de semaine chez
mes parents. Je m’étais tout de même promis de ne pas trop marcher.
C’était sans compter sur leur inertie et celle de ma soeur Ketty.
Ils sont restés tous les
trois coincés sur leur fauteuil, ne bougeaient pas de là, et attendaient
d'être servis. Courses, animaux, vaisselle…, je n’ai pas eu le temps de
m’asseoir.
En fin de journée, après leur avoir fait à
manger et mis à table, j’ai senti mon pied se rappeler fort douloureusement à
moi.
J’ai réveillé l'inflammation.
Reprise de mes cannes
anglaises.
Là, à mon tour je suis "coincée"
et crains qu’une infiltration soit nécessaire.
Quelle Idiote : Je ne
suis même pas capable de prendre soin de moi-même.