la honte
Je viens de consulter mes statistiques. Il y a eu beaucoup de passages hier sur mes pages sans que j'en comprenne la raison. Jusqu'alors , hormis les erreurs d'aiguillage de google, il y avait très peu de passages.
Ecrire dans le silence et l'anonymat, pour moi et deux fidèles lecteurs qui se sont fait connaître par leurs commentaires , me convient assez bien. Il m'arrive de penser à eux en écrivant. Ils ont la place de l'Autre à qui .je parle.
Je n'ai aucune illusion, ni aucune prétention en matière d'écriture; je ne désire pas être lue pas une foultitude; alors....
Qu'est-ce qui me pousse à écrire?
D'où vient cette exigence ?
Je réponds il me semble, à une injonction « du dire », injonction inscrite dans mon prénom m'a dit un jour un psychanalyste.
Dire ce qui n'a pu être nommé, ou plutôt l'écrire par défaut de n'avoir pas osé le dire.( à part sur le divan)
Dépasser la Honte qui a fait barrage et fait encore obstacle, Honte qui rend le regard d'autrui insoutenable.
La Honte : apparaît chaque fois que le sujet est confronté à un regard extérieur remettant en question l’idée qu’il se fait de lui-même, l'arrache à ses identifications grandioses.
Je ne me souviens pas avoir eu un « idéal du moi » démesuré. Je voulais seulement être et avoir une famille comme les autres, ne pas être montrée du doigt.
Ce n'est pas plus facile aujourd'hui qu'hier de parler de la Folie, la vraie. De celle qui vous anéantit car elle n'a pas de sens et frappe ceux que vous aimez.
Sa mère est folle, sa soeur est folle .... Et elle ?